Du 20 au 22 janvier 2025, Libreville a accueilli un atelier régional historique, réunissant 15 pays africains pour élaborer une stratégie unifiée visant à éliminer les produits éclaircissants pour la peau contenant du mercure et d’autres substances dangereuses. Il s’agissait de la première initiative régionale de ce type, marquant une étape importante vers la protection de la santé publique et de l’environnement sur tout le continent.
Sous le patronage de la Première Dame du Gabon, l’atelier a réuni plus de 200 experts, dont des représentants de la société civile, des chercheurs et des acteurs du secteur privé, aux côtés du Premier ministre gabonais, de 12 ministres gabonais, du ministre nigérian de la Santé et de représentants de haut niveau d’Afrique et de la communauté internationale. Organisé dans le cadre du projet « Élimination des produits éclaircissants pour la peau contenant du mercure », financé par le FEM et dirigé par le PNUE, l’événement était le fruit d’une collaboration entre les ministères de la Santé, de l’Environnement, et des Affaires étrangères du Gabon et l’OMS Gabon, avec le soutien de l’OMS, du PNUE, de l’Institut de recherche sur la biodiversité et du Partenariat mondial pour le mercure.
Cette initiative s’inscrit dans la lignée de la Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement et de la Convention de Minamata sur le mercure, qui soulignent toutes deux la nécessité urgente de relever les défis environnementaux et sanitaires de manière synergique. L’atelier visait à sensibiliser aux dangers des produits cosmétiques contenant du mercure, à partager les efforts du Gabon pour lutter contre ces pratiques, à favoriser l’échange de connaissances au niveau régional et à renforcer la collaboration intersectorielle. Son objectif ultime était de promouvoir une déclaration africaine unifiée visant à éliminer les produits éclaircissants pour la peau nocifs.
Au cours des deux jours de discussions techniques intensives, les participants ont identifié les défis et les opportunités pour éliminer progressivement les produits éclaircissants pour la peau à base de mercure, conformément à la Convention de Minamata. L’atelier a souligné la nécessité de renforcer les synergies entre les secteurs de la santé, de l’environnement et les mécanismes de contrôle de la qualité des produits pour s’attaquer efficacement à ce problème.
L’événement s’est conclu par un segment ministériel de haut niveau, au cours duquel les ministres africains de la santé et de l’environnement, ainsi que les délégués d’organisations internationales et de la société civile, ont adopté l’Engagement de Libreville. Cette déclaration appelle à des actions concertées, intégrées et durables pour éliminer les produits éclaircissants pour la peau nocifs à travers l’Afrique.
L’atelier de Libreville représente un moment charnière dans la lutte de l’Afrique contre les produits éclaircissants contenant du mercure et les racines sociales, culturelles et historiques toxiques qui perpétuent des stéréotypes néfastes, soulignant l’importance de la coopération régionale et du lien entre santé et environnement pour résoudre ce problème crucial.