Mais ne vous y trompez pas.
Ces paysages sont loin d’être stériles, contrairement à l’image qui nous vient à l’esprit à l’écoute de ces noms.
Voyons comment ces écosystèmes souvent méconnus abritent diverses formes de vie.
Parmi les ressources suivantes, lesquelles existent au Sahara ?
Le Nil et le fleuve Niger traversent tous deux le Sahara. On trouve également d’énormes aquifères, c’est-à-dire des réserves souterraines d’eau douce alimentant plus de 90 oasis. Vous pouvez même trouver plus de 20 lacs au Sahara qui s’assèchent et se remplissent au fil des saisons.
Aujourd’hui, ses magnifiques paysages et sa riche biodiversité attirent de nombreux touristes, ce qui fournit aux habitants des moyens de subsistance fondés sur la nature par le biais de l’écotourisme.
Mais tout au long de l’histoire, les ressources naturelles de la région ont également permis à des tribus nomades locales de vivre. Aujourd’hui encore, ces tribus dépendent fortement du désert pour se nourrir et s’abriter.
Le désert de Wadi Rum revêt également une grande importance historique, avec ses milliers de pétroglyphes et d’inscriptions qui nous donnent un aperçu de 12 000 ans d’occupation humaine, du paléolithique à l’ère islamique.
Bien que le tourisme durable offre des avantages économiques, il est important de s’atteler au problème du tourisme non durable (mauvaise gestion des déchets des villages touristiques et activités tout-terrain néfastes) pour assurer un avenir pérenne au Wadi Rum et à ses communautés locales.
Faites vos recherches et sélectionnez des tours opérateurs et des entreprises ayant des pratiques commerciales respectueuses du désert.
Respectez les monuments et autres éléments caractéristiques du paysage désertique. Le fait d’y toucher ou de créer des perturbations peut compromettre la capacité des générations futures à en profiter comme nous le pouvons aujourd’hui !
Gardez vos déchets jusqu’à ce que vous puissiez vous en débarrasser proprement dans un village ou une ville. Le désert peut sembler un lieu à toute épreuve, mais même de petites perturbations peuvent affecter son équilibre.
Ayez conscience de la longue histoire culturelle des habitants du Wadi Rum et essayez de ne pas détériorer leur culture ou leurs paysages en cherchant à vivre une « expérience authentique ».
Quels animaux êtes-vous capable de repérer parmi cette multitude ?
Le Wadi Rum est un endroit idéal pour observer les oiseaux car ils migrent entre l’Afrique et l’Europe, volant principalement le long de la vallée du Rift du Jourdain et ses abords. Bien qu’il s’agisse d’un couloir secondaire et non du couloir principal, la vaste superficie et les habitats variés du Wadi Rum en font un sanctuaire précieux sur cette voie migratoire.
Bien que les déserts soient des écosystèmes importants, comme nous venons de le voir avec le Sahara, le fait que des régions autrefois vertes perdent leur végétation et deviennent désertiques constitue un véritable problème.
Selon vous, quel est le pourcentage de progression du Sahara depuis 1920 ?
S’il est normal que la superficie des déserts s’accroisse pendant la saison sèche et recule pendant la saison des pluies, la combinaison des cycles climatiques naturels et du changement climatique causé par l’homme entraîne une avancée croissante du Sahara et un recul moindre. Du fait de la désertification, les terres fertiles sont exposées au risque de devenir stériles.
À votre avis, que signifie-t-il ?
Le terme mongol Gobi signifie « lieu aride », ce qui est bien adapté pour décrire ce terrain rocailleux et dur avec une végétation clairsemée. Le désert de Gobi reçoit peu de précipitations car la chaîne de montagnes himalayenne forme une barrière qui bloque les nuages chargés de pluie et les empêche d’atteindre cette région.
Mais une autre espèce est beaucoup plus furtive. Autrefois, elle a été déclarée éteinte à l’état sauvage par les scientifiques.
À votre avis, de quelle espèce s’agit-il ?
L’oryx d’Arabie est une sorte d’antilope avec une bosse sur l’épaule et deux cornes longues et droites. Cet animal a été largement chassé pour sa viande, sa peau et ses cornes. De plus, beaucoup ont été empoisonnés accidentellement dans le cadre de la lutte contre les criquets. Déclarée éteinte dans les années 70, la population d’oryx se reconstitue grâce à des programmes de reproduction et de réintroduction qui ont permis de relâcher certains de ces ongulés dans toute la péninsule arabique.
Surnommé « vallée de la lune » pour ses belles dunes de sable rouge et ses incroyables formations rocheuses qui lui confèrent un aspect quasi lunaire, cet écosystème protégé se situe au sud de la Jordanie.
Ce désert abrite des centaines d’espèces d’oiseaux, ainsi que des reptiles, des loups, des renards, des chameaux, des lièvres, des chats sauvages, et bien d’autres animaux.
Aujourd’hui, la région abrite les Bédouins, qui avaient encore récemment un mode de vie nomade.
En raison de l’expansion du tourisme dans le Wadi Rum, désert qui a été popularisé par des films tels que « Lawrence d’Arabie » ou « Seul sur Mars », de nombreux Bédouins sont aujourd’hui engagés dans le secteur de l’écotourisme.
De quel animal s’agit-il ?
Le chameau est le roi du désert de Gobi. Il constitue une ressource inestimable pour les éleveurs nomades de la région. Le chameau de Bactriane fournit de la laine pour l’habillement, du lait et un mode de transport aux habitants du désert de Gobi, ce qui en fait un atout important pour l’économie locale. Mais il joue également un rôle essentiel dans l’écosystème, participant à la dissémination des graines d’un arbuste appelé Saxaul par le biais de ses excréments.
Ses grandes oreilles l’aident à chasser ses proies sous le sable pendant la nuit et à dissiper la chaleur.
Savez-vous ce que fait le fennec pour réguler sa température corporelle sous la chaleur du désert ?
Comme beaucoup d’autres espèces de mammifères vivant dans le désert, le fennec a évolué pour s’adapter aux conditions difficiles du Sahara. Lorsque les températures grimpent, son rythme respiratoire peut passer de 23 respirations par minute à 690 respirations, ce qui l’aide à réguler sa température corporelle.
Le scarabée Blaps a de longues pattes étroites qui l’aident à garder son corps éloigné du sol brûlant du désert lorsqu’il marche. Les scarabées sont des proies importantes pour les oiseaux, les reptiles et d’autres insectes du Wadi Rum.
Les peuples du désert de Gobi, d’origine mongole et chinoise han, vivent dans des yourtes ou « ger », qui offrent un abri propice à leur mode de vie nomade.
Malheureusement, la progression du désert, qui est l’une des plus rapides au monde, menace les régions environnantes.
Cette expansion transforme les prairies fertiles en terres arides et inhospitalières et génère des tempêtes de sable qui balaient les villes voisines.
Le gouvernement chinois a lancé un projet en 1978, connu sous le nom de grande muraille verte, qui tente de ralentir la désertification au moyen d’une barrière végétale de 2 800 km.
Depuis son lancement, plus de 66 milliards d’arbres ont été plantés.
Vous engager dans un écotourisme responsable
Faire un don aux organisations qui participent à la protection de ces régions
Discuter avec votre famille et vos amis de l’importance des déserts naturels et des dangers de la désertification des terres fertiles.
Tous les déserts ne sont pas chauds en permanence ! Le désert de Gobi connaît des hivers rigoureux en raison de son altitude : environ 900 m au-dessus du niveau de la mer. Ce type de déserts (avec des étés chauds et des hivers froids) sont à juste titre dénommés déserts froids. La faune, la flore et les populations humaines qui les peuplent se sont adaptées pour résister aux températures extrêmes.
Quelles sont les températures maximales atteintes pendant les mois les plus chauds de l’année ?
Au Sahara, la température peut dépasser les 50 degrés Celsius au cours des mois les plus chauds ! Les humains, les plantes et les animaux vivant dans la région ont développé des méthodes astucieuses afin de s’adapter à ces températures torrides. Nous observerons l’une d’entre elles dans le point suivant.
Et bien que ce milieu offre une abondance de biodiversité et de ressources naturelles, sa progression à un rythme croissant inquiète.
Cette avancée expose les régions environnantes et le reste de l’Afrique au risque de désertification, ce qui nuit aux écosystèmes et à la biodiversité ainsi qu’à la santé et aux moyens de subsistance des populations humaines.
Parallèlement à l’initiative de la grande muraille verte, des parcs éoliens et solaires à grande échelle sont en cours d’installation pour favoriser la croissance de la végétation et les précipitations dans la région, ce qui pourrait ralentir le processus de désertification et promouvoir le développement agricole et économique.
Cliquez ici pour en savoir plus sur la grande muraille verte, et ici pour découvrir l’impact de la poussière saharienne sur les océans de la planète.
L’une de ces ressources est couramment utilisée pour construire des tentes.
Quelle est cette ressource ?
Les tentes en laine de chèvre constituent un abri traditionnel du Wadi Rum et illustrent une adaptation astucieuse face à un climat rude. La chèvre est l’un des animaux les plus répandus parmi le bétail de la région, car elle est particulièrement bien adaptée à la chaleur et au manque d’eau.
Situé en Asie centrale et couvrant 1 300 000 km² sur le territoire actuel de la Chine et de la Mongolie, le désert de Gobi est le plus grand du genre en Asie et le quatrième plus grand au monde.
Le désert de Gobi ne ressemble pas forcément au type de désert auquel on pense généralement.
Plutôt que des dunes de sable mouvantes, le terrain est principalement rocheux et compact.
La chaleur n’y est pas constante et insupportable puisque ce désert fait également face à des hivers particulièrement rigoureux connus sous le nom de « dzud », avec des températures qui peuvent descendre jusqu’à -45 °C.
Malgré ce climat implacable, le pastoralisme nomade (avec des populations qui migrent sur un territoire pour trouver des pâturages pour leur bétail) est le moyen de subsistance dominant dans le désert de Gobi.
Le désert de Gobi a été particulièrement utile pour l’étude de certains phénomènes naturels. Savez-vous lesquels ?
Le désert de Gobi est un haut lieu paléontologique où les premiers vestiges de dinosaures ont été découverts par le scientifique américain Roy Chapman Andrews, qui aurait inspiré le personnage d’Indiana Jones. Aujourd’hui, les efforts déployés par des individus tels que Bolortsetseg Minjin, qui a fondé l’Institut pour l’étude des dinosaures mongols, devraient inspirer les prochaines générations de paléontologues mongols.
À votre avis, combien de tonnes de minéraux, de nutriments et de matières sont transportées dans l’océan par le vent du désert et les tempêtes de sable chaque année ?
Les tempêtes de sable et de poussière, en particulier au Sahara, transportent des minéraux, des nutriments et des matières (inorganiques et organiques) dans les océans. Cela peut avoir des impacts aussi bien positifs que négatifs sur la biodiversité marine, notamment en apportant une source majeure de nutriments et de métaux-traces et en fertilisant les proliférations d’algues qui nourrissent de nombreuses espèces marines. Pour en savoir plus sur la relation entre les déserts et les océans, consultez l’article sur la page d’accueil.
Le désert du Sahara est le plus grand désert chaud au monde, couvrant 9,4 millions de kilomètres carrés et s’étendant sur 11 pays d’Afrique du Nord, soit à peu près la totalité de la superficie des États-Unis !
Alors que le Sahara est surtout réputé pour ses dunes de sable à l’infini, celles-ci ne représentent que 15 % du désert.
Montagnes, plateaux, étendues salées, cuvettes, dépressions et plaines couvertes de sable et de gravier occupent le reste du territoire.
L’écologie diversifiée du Sahara abrite une biodiversité abondante : 500 espèces végétales, 70 espèces de mammifères connues, 100 espèces de reptiles, 90 espèces d’oiseaux et plusieurs arthropodes (comme les araignées et les scorpions) peuplent la région.
Le paysage désertique abrite également plusieurs groupes de populations nomades, comme vous l’avez vu dans l’introduction.
Devinez combien de tribus vivent dans ce désert.
Le Wadi Rum abrite les tribus Zweideh, Zalabia, Sweilhieen, Omran, Godman et Dbour. De nombreux groupes tribaux du Wadi Rum exploitent un modèle d’écotourisme pour protéger à la fois leurs moyens de subsistance et les écosystèmes désertiques. Les hôtels, les restaurants, les excursions en jeep et les excursions à dos de chameau sont quelques-unes des activités proposées par des entrepreneurs du secteur de l’écotourisme. D’autres tribus pratiquent une agriculture économiquement rentable.
Comment s’appelle l’initiative actuelle pour lutter contre la désertification et la dégradation de l’environnement au Sahel ?
La grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, ou plus simplement la grande muraille verte, est une initiative africaine dont le but est de végétaliser une bande de 8 000 km sur toute la largeur de l’Afrique. Cette initiative devrait permettre de lutter contre la dégradation des paysages et d’assurer la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance à des millions de personnes vivant dans les régions concernées.
Lequel des éléments suivants n’est pas caractéristique du désert de Gobi ?
C’était donc une question piège ? Peut-être, vu ce que vous venez d’apprendre sur l’origine du nom du désert. En réalité, ce désert contient de l’eau, sous la forme de lacs, de rivières et de marais salants. Mais parmi ces divers écosystèmes, on ne trouve aucun volcan.