Mesures communes visant à réduire la pollution grâce à une évaluation et à une gestion améliorée
Des experts des déchets marins des régions des Caraïbes et d'OSPAR se sont réunis les 18 et 19 octobre pour discuter de la surveillance des déchets marins lors d'un atelier de deux jours à Miami, en Floride, aux États-Unis. L'atelier était organisé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement en tant que secrétariat de la Convention de Carthagène (CEP) et de l'Institut des pêches du Golfe et des Caraïbes, en tant que co-organisateur du pôle de déchets marins, avec le soutien de la Commission OSPAR (OSPAR). Ceci est le résultat direct d'un engagement pris par OSPAR et le CEP lors d'une conférence des Nations Unies (ONU) à New York en juin 2017 sur la mise en œuvre de l'objectif de développement durable 14 (# OceanAction17198). Outre la connexion directe par mer, la convention de Carthagène et la commission OSPAR partagent plusieurs parties contractantes communes, notamment les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni.
Objectifs de l'atelier
L’atelier de Miami avait pour objectifs de discuter des meilleures pratiques en matière de surveillance harmonisée et d’évaluer l’efficacité de la surveillance et de la gestion des données sur les déchets marins, l’objectif ultime étant de formuler des recommandations pour un programme uniforme de surveillance et de gestion des déchets, avec l’appui des pays et des les Caraïbes.
Participants et sujets couverts
La participation variait de représentants de pays et d’experts d’ONG sur les déchets marins dans la région des Caraïbes. Au nom d'OSPAR, un expert néerlandais en surveillance des déchets marins a présenté la méthode OSPAR et ses processus de développement, de gestion et d'analyse des données. Les participants ont été très intéressés d'apprendre que les données sur les déchets marins OSPAR soutenaient l'élaboration d'un plan d'action régional contribuant à la nouvelle stratégie de l'UE en matière de plastiques.
Il est devenu évident que différentes organisations de la région des Caraïbes ont mis en œuvre diverses initiatives réussies et qu'il est nécessaire de rationaliser les processus de collecte, de gestion et de reporting des données. Le groupe a abordé la propriété et l’utilisation des données sur les déchets et a exploré les voies à suivre pour une approche «hybride», en utilisant différents systèmes de surveillance combinés. Un exemple d’une telle approche a fourni un aperçu d’un récent projet pilote lancé par le WWF à Bonaire, qui combine la méthodologie OSPAR, l’application Clean Swell d’Ocean Conservancy et la carte de données sous-marine Project AWARE «Dive Against Debris».
En plus des discussions techniques sur la manière de collecter et de stocker les données, les participants ont eu des discussions animées sur des solutions pour empêcher les déchets d'entrer dans les océans. Diverses solutions ont été examinées, notamment l'amélioration de la gestion des déchets au sol, la mise en œuvre et le renforcement des interdictions de certains produits plastiques à usage unique, des programmes de sensibilisation, des systèmes d'incitation au recyclage et la participation de l'industrie.
Parmi les autres sujets de discussion figuraient le rôle futur du nœud des Caraïbes pour faciliter les travaux du Partenariat mondial sur les déchets marins, la manière de soutenir la mise en œuvre du Plan d’action régional des Caraïbes pour les déchets marins, la meilleure façon d’aider les respect des obligations qui leur incombent en vertu de la Convention de Carthagène et des priorités de recherche en matière de déchets marins.
Résultat et prochaines étapes
À la suite de l'atelier, une évaluation sera préparée, qui inclura les différentes procédures de suivi dans la région des Caraïbes, y compris OSPAR, ainsi que des recommandations sur la méthodologie, la gestion des données et la gouvernance. L'évaluation et les recommandations seront présentées et examinées par les Parties contractantes lors de la prochaine COP de Cartagena en mars 2019.
La réunion a été une étape importante pour la collaboration outre-Atlantique, tous les participants étant maintenant impatients de continuer à partager leurs connaissances et à coopérer pour des océans sans plastique.
Le soutien financier généreux des gouvernements de Suède et des Pays-Bas, qui ont soutenu cette activité importante, a également été reconnu.