Photo: UNEP
07 Mar 2022 Récit Gender

En cette journée internationale de la femme, rencontrez quatre défenseuses du climat.

Photo: UNEP

Le 8 mars, la Journée des femmes sera célébrée sous le thème #BreakTheBias (briser la partialité). Cette journée sert à sensibiliser aux inégalités entre les sexes dans le monde et à célébrer les réussites des femmes.

Chaque année, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) récompense les héroïnes et les héros qui inspirent, encouragent les autres à les rejoindre et défendent un avenir plus propre à travers son prix "Champions de la Terre".

Faites la connaissance de femmes défenseuses de la cause climatique qui prennent des mesures audacieuses pour faire de notre monde un endroit meilleur.

 

An illustration of the Sea Women of Melanesia
Image : Lulu Kitololo

Sea Women Of Melanesia

Lorsque vous formez une femme, vous formez la société.

Evangelista Apelis, direcrice de Sea Women of Melanesia

Pour la plupart des gens, les palmes, les masques et les combinaisons en néoprène sont des équipements de loisirs. Mais pour le groupe à but non lucratif SeaWomen of Melanesia, ce sont les outils du changement. Vêtues d'un équipement de plongée, la trentaine de membres du groupe surveillent la santé des fragiles récifs coralliens qui entourent la Mélanésie, un groupement de nations insulaires du Pacifique Sud. Leur objectif : enseigner aux femmes locales des compétences en biologie et en plongée sous-marine afin qu'elles puissent surveiller la santé des récifs coralliens et créer et restaurer des zones marines protégées.   

Les SeaWomen travaillent dans ce que l'on appelle le Triangle de Corail, qui couvre quelque 5,7 millions de kilomètres carrés entre la Grande Barrière de Corail et les archipels insulaires de Mélanésie et d'Asie du Sud-Est. Une zone largement menacée par l'augmentation de la population humaine et le niveau des déchets.

Les SeaWomen suivent une formation rigoureuse en sciences marines, complétée par une formation pratique aux techniques d'étude des récifs et à l'écologie des récifs coralliens, sans oublier la plongée. Tout aussi important, selon les SeaWomen, est le fait qu'elles remettent en question les conventions indigènes concernant le rôle de la femme dans son foyer, sa communauté et sa société.

"Nous essayons de former les femmes, de les faire participer, afin qu'elles puissent ensuite retourner dans leur famille et dans leur société et y avoir un impact", a déclaré M. Apela.

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An illustration of Maria Kolesnikova
Image : Lulu Kitololo

Maria Kolesnikova

"Nous souhaitions mieux comprendre ce qui se trouvait dans l'air que nous respirions, et quelles données la ville collectait pour essayer d'améliorer les choses" - Maria Kolesnikova, directrice de MoveGreen.

En 2016, Maria Kolesnikova a commencé à faire du bénévolat pour MoveGreen, une organisation environnementale dirigée par des jeunes et basée au Kirghizistan. Maria Kolesnikova et MoveGreen étaient préoccupés par la qualité de l'air dans la capitale du Kirghizistan, Bichkek, une ville d'un million d'habitants qui souffre de l'uns des pires niveaux de pollutions atmosphériques au monde. En hiver, elle est souvent piégée sous un dôme de smog provenant à la fois de son environnement naturel.

Mme Kolesnikova et son équipe ont d'abord mesuré la qualité de l'air à Bichkek, ce qui n'avait jamais été fait auparavant. Ils ont ensuite lancé une campagne intitulée "School Breathes Easily" (l'école respire facilement) pour sensibiliser aux dangers de la pollution atmosphérique.

Aujourd'hui, il y a plus de 100 capteurs de pollution atmosphérique au Kirghizstan. MoveGreen, dont Maria Kolesnikova est désormais directrice, a également développé une application appelée AQ.kg, qui mesure la pollution atmosphérique en temps réel dans les deux plus grandes villes du pays : Bichkek et Osh.

"Si souvent, on peut être démotivée en tant que militante, on travaille si dur, on ne voit pas les résultats de nos efforts et, finalement, on a le sentiment qu'on doit abandonner", explique Kolesnikova. "Mais ensuite, vous réalisez que non. Quelqu'un doit prendre la responsabilité de l'avenir. Pourquoi ce ne serait pas moi ?"

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An illustration of Dr. Gladys Kalema-Zikusoka
Photo: Lulu Kitololo

Dr Gladys Kalema-Zikusoka

"Nous adaptons vraiment le modèle de prévention des zoonoses à la prévention de la COVID-19" - Dr Gladys Kalema-Zikusoka

Le Dr Gladys Kalema-Zikusoka est une vétérinaire spécialiste de la faune sauvage qui a passé trois décennies à aider à sauvegarder les primates les plus rares et les plus menacés du monde, en particulier les gorilles de montagne, dans les communautés éloignées d'Afrique de l'Est.

Kalema-Zikusoka a été la toute première vétérinaire de la faune sauvage à travailler pour l'Uganda Wildlife Authority. C'est là qu'elle a commencé à appliquer ce qui était une nouvelle approche du travail en faveur de la faune sauvage : une approche centrée sur l'amélioration des vies et des moyens de subsistance dans les villages reculés qui entourent Bwindi.

Elle est convaincue que l'amélioration de la qualité de vie de la population locale l'amènera à soutenir davantage les efforts de conservation. Cette philosophie est à la base de sa propre organisation, Conservation Through Public Health, qu'elle a fondée il y a près de 20 ans. Cette organisation promeut l'hygiène, les bonnes pratiques sanitaires et le planning familial dans les communautés locales. Le modèle de santé villageoise de Kalema-Zikusoka est mis en pratique dans les zones proches du parc national des Virunga, en République démocratique du Congo, et dans les zones du parc national du mont Elgon, en Ouganda.

Reconnue mondialement pour son travail, Kalema-Zikusoka espère qu'elle inspirera les jeunes Africains à choisir des carrières dans la conservation. "Il y a un manque de représentation locale parmi les défenseurs de la conservation", a-t-elle déclaré. "Nous avons besoin de plus de champions locaux, car ce sont les personnes qui deviendront des décideurs pour leurs communautés et leurs pays."

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An illustration of Mia Mottley, the Prime Minister of Barbados
Photo: Lulu Kitololo

Mia Mottley 

"Notre monde sait maintenant avec quoi il joue, et si nous ne contrôlons pas ce feu, il nous brûlera tous" - Mia Mottley, Première ministre de la Barbade

Lorsque la Première ministre de la Barbade, Mia Amor Mottley, s'est levée devant l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2021, elle n'a pas mâché ses mots. Devant les dirigeants du monde entier, elle a décrié les "quelques-uns sans visage" qui poussent le monde vers une catastrophe climatique et mettent en péril l'avenir des petits États insulaires, comme le sien.

Ce discours passionné a fait la une des journaux du monde entier et a permis à beaucoup de faire connaissance avec Mme Mottley. Mais la première ministre de la Barbade, lauréate en 2021 du prix Champion de la Terre pour son leadership en matière de politiques, a passé des années à faire campagne contre la pollution, les changements climatiques et la déforestation, faisant de la Barbade un chef de file du mouvement environnemental mondial.

We wanted to understand more about what was in the air that we were breathing, and what data the city was collecting in order to try and make things better.

Kolesnikova, Director of MoveGreen

In 2016, Maria Kolesnikova started volunteering for MoveGreen, a youth-led environmental organization based in Kyrgyzstan. Kolesnikova and MoveGreen were concerned with the air quality in Kyrgyzstan’s capital, Bishkek, a city of one million people that suffers from some of the worst air pollution in the world. During winter, it is often trapped under a dome of smog derived both from its natural environment.

Kolesnikova and the team first measured the air quality in Bishkek – something that had never been done before. They then started a campaign called School Breathes Easily to educate about the dangers of air pollution.

Today there are more than 100 air pollution sensors in Kyrgyzstan. MoveGreen – which Kolesnikova is now Director of – also developed an app called AQ.kg, which measures air pollution in real time in the country’s two biggest cities: Bishkek and Osh.

“So often, you can get demotivated as an activist – you work so hard, don't see results of your endeavors and, finally, you feel like you don’t want to keep going,” says Kolesnikova. “But then you realize, no. Someone has to take responsibility for the future. Why shouldn’t it be me?”

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An illustration of Dr. Gladys Kalema-Zikusoka
Photo: Lulu Kitololo

Dr. Gladys Kalema-Zikusoka

We are really adapting the model of preventing zoonotic disease to COVID-19 prevention.

Dr. Gladys Kalema-Zikusoka

Dr. Gladys Kalema-Zikusoka is a wildlife veterinarian who has spent three decades helping safeguard the world’s rarest and endangered primates – particularly mountain gorillas – in remote communities across East Africa.

Kalema-Zikusoka was the first-ever wildlife veterinarian for the Uganda Wildlife Authority. There, she began to apply what was a new approach to working for wildlife – one that centred on improving lives and livelihoods in the remote villages that surrounded Bwindi.

She believes that enhancing the locals’ quality of life will lead them to be more supportive of conservation efforts. This ethos is the foundation of her own organization, Conservation Through Public Health, which she founded almost 20 years ago. The organization promotes hygiene, good sanitation practices and family planning in local communities. Kalema-Zikusoka’s model of village health is practised in areas near Virunga National Park, in the Democratic Republic of Congo and in areas of Mount Elgon National Park in Uganda.

Recognized globally for her work, Kalema-Zikusoka, says that she hopes she will inspire young Africans to choose careers in conservation. “There is a lack of local representation among conservationists,” she said. “We need more local champions because these are the people who will become decision-makers for their communities and countries.”

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An illustration of Mia Mottley, the Prime Minister of Barbados
Photo: Lulu Kitololo

Mia Mottley 

Our world knows now what it is gambling with, and if we don’t control this fire, it will burn us all down.

Mia Mottley, Prime Minister of Barbados

When Barbados Prime Minister Mia Amor Mottley stood up in front of the UN General Assembly in September 2021, she was not in a mood to pull punches. In front of world leaders, she decried the “faceless few” who were pushing the world towards a climate catastrophe and imperilling the future of small-island states, like her own.

The impassioned speech would grab headlines around the world and for many, it was an introduction to Mottley. But the Barbados Prime Minister, last year's Champion of the Earth for Policy Leadership, has spent years campaigning against pollution, climate change, and deforestation, turning Barbados into a frontrunner in the global environmental movement.

Pendant son mandat, le pays a élaboré un plan ambitieux visant à éliminer progressivement les combustibles fossiles d'ici à 2030. Elle souhaite que presque toutes les maisons de l'île soient équipées de panneaux solaires sur le toit et d'un véhicule électrique à l'avant. Elle a également supervisé une stratégie nationale visant à planter plus d'un million d'arbres, avec la participation de l'ensemble de la population.

Mme Mottley estime que la lutte contre le déclin environnemental peut contribuer à stimuler le développement économique et à combattre la pauvreté. Elle insiste également sur le fait que les pays en développement, notamment les petits États insulaires, sont plus vulnérables aux changements climatiques.

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À propos du prix "Champions de la Terre"

Le prix "Champions de la Terre" a été créé par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) en 2005. Il s'agit d'un programme annuel de récompenses qui reconnaît les leaders remarquables de la société civile, du secteur privé et du secteur public dont les actions ont eu un impact positif sur l'environnement.