10 May 2018 Récit Nature Action

En image : les héros de la conservation côtière du Kenya

À seulement 30 km au sud de la ville portuaire en plein essor de Mombasa, les habitants de deux villages kenyans tranquilles prennent des mesures historiques.

Ici, entre les maisons aux murs de boue et les cocotiers, les habitants des villages de Gazi et Makongeni sont devenus les premières communautés du monde à exploiter le marché du carbone par le biais de la conservation des mangroves.

Le projet Mikoko Pamoja (ensemble pour les mangroves) contribue au rétablissement des écosystèmes côtiers de la baie de Gazi. Les membres de la communauté plantent des milliers de mangroves chaque année et échangent le carbone qui en résulte sur le marché mondial : protection du littoral, restauration des pêcheries locales et 25 000 $ ont été récoltés à destination d'initiatives communautaires au cours des deux premières années du projet.

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Le représentant communautaire Shabani Hamisi guide les visiteurs à travers la forêt de mangrove située entre le village de Gazi et les rives de l'océan Indien. Les mangroves figurent parmi les écosystèmes les plus productifs au monde, empêchant l'érosion, fournissant un riche habitat à la faune côtière et stockant jusqu'à cinq fois la quantité de carbone stocké par les autres forêts tropicales.

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Le coordinateur du projet Mikoko Pamoja Josphat Mtwana (à gauche) et le bénévole de la communauté, Boniface Mutisya, mesurent la taille d'un palétuvier lors d'une activité de recensement. Les systèmes racinaires denses des mangroves ralentissent les marées, permettant aux sédiments de se déposer. Les conditions de faible teneur en oxygène sous les forêts de mangrove ralentissent la décomposition ou les sédiments organiques, ce qui entraîne une accumulation beaucoup plus importante de carbone dans le sol.

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Un bénévole du village de Gazi enregistre des données relatives à la croissance des mangroves. À l'échelle mondiale, nous perdons des mangroves trois à cinq fois plus vite que les autres forêts, plus d'un tiers des mangroves mondiales ont été perdues au cours des cent dernières années.

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Un bénévole du village de Gazi prépare des plants de mangrove pour leur plantation. Les membres de Mikoko Pamoja plantent actuellement quelque 4 000 semis de mangrove chaque année.

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Le scientifique en chef de l'Institut de recherche marine et halieutique du Kenya, James Kairo, tient un jeune plant de mangrove dans ses mains et présente le site du projet Mikoko Pamoja aux visiteurs .

"Ici, à Gazi, 1,5 tonne de carbone est stocké par hectare", explique Kairo. "Le carbone est stocké dans le sol. Si vous y ajoutez le carbone stocké au-dessus du sol, à savoir environ 500 tonnes, nous parlons de 2 000 tonnes de carbone stockés par ce système."

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Le scientifique en chef de l'Institut de recherche marine et halieutique du Kenya, James Kairo, et le technicien de laboratoire, Hamisi Kirauni, plantent un jeune plant de mangrove à Gazi Bay. Dans le cadre de Mikoko Pamoja, les résidents locaux travaillent en collaboration avec l'Institut de recherche marine et halieutique du Kenya et le Kenya Forest Service pour protéger 117 hectares de forêt - soit environ 20% de la couverture de mangroves de la région.

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Un technicien de laboratoire de l'Institut de recherche marine et halieutique du Kenya (et ancien pêcheur) Hamisi Kirauni présente un poisson capturé dans les eaux au large de la zone de restauration de la mangrove de la baie de Gazi. Les mangroves constituent un habitat de reproduction important pour la faune aquatique : environ 75% des espèces pêchées commercialement passent une partie de leur cycle de vie dans les écosystèmes de mangroves ou dépendent de leur habitat pour leur nourriture.

 

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Photo Will Baxter / ONU Environnement

Les femmes récupèrent l'eau d'un système construit avec les bénéfices des ventes de Mikoko Pamoja. Au cours des deux premières années, le projet a rapporté plus de 25 000 $ investis dans des initiatives communautaires.

« Nous avons fourni de l'eau potable à la communauté soit en installant des points d'eau, soit en apportant de l'eau courante dans les logements », explique Ann Wanjiru, une responsable locale. « Nous avons acheté environ 700 manuels pour les écoles locales, et nous avons amélioré l'infrastructure dans les écoles en rénovant les salles de classe dont les toits fuyaient.»

Mikoko Pamoja est un projet de l'Institut de recherche marine et halieutique du Kenya. Le modèle adopté par Mikoko Pamoja est en train d'être étendu à la baie voisine de Vanga dans le cadre du projet Blue Forests soutenu par le Fonds pour l'environnement mondial, multipliant ainsi par trois la superficie de mangrove protégée et les crédits de carbone vendus.

Fruit d'une collaboration entre ONU Environnement, GRID-Arendal et de nombreux partenaires nationaux et internationaux, le projet Blue Forests vise à améliorer la gestion des écosystèmes grâce à la première évaluation et démonstration à l'échelle mondiale de la façon dont les valeurs associées aux services côtiers et écosystémiques peuvent être mobilisés pour atteindre les objectifs en matière de changement climatique, de conservation et de gestion durable.

L'extension du modèle Mikoko Pamoja à Vanga Bay est l'un des huit sites du projet Blue Forests en République dominicaine, en Équateur, au Kenya, en Indonésie, à Madagascar, au Mozambique, aux Émirats arabes unis et aux États-Unis assurant le pilotage d'approches de conservation des écosystèmes côtiers et encourageant la finance carbone de la mangrove dans le monde entier.

Plus d'informations sont disponibles sur gefblueforests, les albums photos de peuvent être consultées consultez les albums photo du projet pour Gazi Bay et Vanga Bay, ou contactez Gabriel Grimsditch, spécialiste de la gestion des programmes  des Nations Unies pour l'environnement, ou Steven Lutz, coordinateur du projet Blue Forests.