26 Apr 2018 Récit Utilisation rationnelle des ressources

Innovation et imagination : les clés pour un avenir urbain durable

Quels sont les facteurs qui rendent une ville plus résiliente ? Dans un monde confronté à la difficulté de l'urbanisation croissante et du changement climatique, il est primordial de repenser les villes afin qu'elles soient en mesure de faire face aux pressions que ces changements entraîneront.

Selon le dernier rapport (en anglais) du Panel international pour la gestion durable des ressources, l'avenir de nos villes dépendra de l'utilisation rationnelle des ressources et de la façon dont ces ressources sont planifiées, connectées et gouvernées.

Le rapport complet du Panel, Le poids des villes : besoins en ressources pour l'avenir de l'urbanisation, sera publié aujourd'hui à l'occasion du 9ème Forum mondial sur la résilience urbaine et l'adaptation aux changements climatiques tenu à Bonn, en Allemagne. (Un résumé à l'intention des décideurs a été publié en février.)

Le rapport appelle à des changements substantiels dans la forme des villes, leur gouvernance et leur conception, chacun de ses paramètres devant apporter une réflexion sur la manière dont les villes sont élaborées et développées. Dans certains cas, il faudrait considérer remplacer les pratiques sociales, économiques et politiques.

"Il faut repenser l'urbanisation", a déclaré le membre du Panel Maarten Hajer, une des auteurs principal du rapport et professeur émérite de l'avenir des villes à l'Université d'Utrecht, aux Pays-Bas. "Les réseaux urbains constituent une excellente opportunité pour que les autorités des villes collaborent et apprennent les uns des autres. Notre rapport montre qu'il est possible d'atteindre une forme des villes à la fois socialement et écologiquement durable, bien que le défi soit énorme."

Selon ICLEI (Les Gouvernements locaux pour le développement durable), un réseau mondiale plus de 1 500 villes, métropoles et régions engagées à construire un avenir durable et l'organisateur du Forum mondial, une ville résiliente est définie ainsi : une ville "préparée à absorber et à se rétablir de n'importe quel choc ou situation de stress tout en assurant le maintien de ses fonctions essentielles, structures et identité, ainsi qu'en s'adaptant et en prospérant face à un changement continu." Le renforcement de la résilience, affirme le réseau, exige l'identification et l'évaluation des risques; la réduction de la vulnérabilité, la préparation aux situations d'urgence et accroître la capacité des villes à s'adapter aux changements climatiques.

Le rapport du Groupe encourage la résilience et exhorte les villes à faire un usage optimal de leurs ressources, afin d'éviter les risques associés à l'imposition de charges insoutenables à l'agriculture, à l'énergie, à l'industrie et aux transports.

Voici quelques recommandations annoncées dans le rapport :

  • Surveiller le flux des ressources naturelles entrant et sortant d'une ville peut aider les villes à développer des stratégies pour gérer leurs ressources de manière plus efficace.
  • Établir un nouveau modèle pour la gouvernance et la politique de la ville qui soutienne les propositions commerciales et l'expérimentation imaginatives.
  • Planification d'une ville pour obtenir :
    • Une croissance compacte, afin réduire la consommation d'asphalte, de béton, d'électricité et d'eau (au contraire de situations d'étalement urbain)

    • De meilleurs connectivités grâce à un transport public efficace et bon marché.

    • Better connections through efficient, affordable public transport.

    • Des quartiers agréables à vivre dans lesquels la conception et la petite taille des îlots urbains encouragent les habitants à se déplacer à pied ou en vélo.

  • Développer des systèmes économes en ressources tels que le co-voiturage, des réseaux de points de recharge pour les véhicules électriques, l'efficacité énergétique, des systèmes d'approvisionnement en eau et d'évacuation des déchets, des réseaux intelligents, des pistes cyclables, des bâtiments économes en énergies et de nouvelles technologies de chauffage, refroidissement et éclairage.
  • Développer des infrastructures pour tirer parti de l'efficacité intersectorielle, telles que l'utilisation de la chaleur résiduelle de l'industrie dans les systèmes de chauffage des municipalités et des déchets industriels dans la construction, tels que les briques de cendres volantes.

Au cours des 30 prochaines années, 2,4 milliards de personnes se déplaceront probablement vers les zones urbaines, ce qui portera à 66% la proportion de la population mondiale vivant dans les villes d'ici 2050.

La quantité annuelle de ressources naturelles utilisée par les zones urbaines devrait passer de 40 milliards de tonnes en 2010 à 90 milliards de tonnes en 2050, soit une augmentation de 125%, si l'on ne modifie pas la façon dont les villes sont construites et conçues.

Le rapport appelle à une nouvelle stratégie pour répondre aux besoins de l'urbanisation du 21ème siècle, et contient des recommandations qui pourraient aboutir à des villes sobres en carbone, économes en ressources et socialement justes dans lesquelles les gens peuvent mener une vie saine.

Découvrez comment ONU Environnement oeuvre pour des villes durables.

 

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