La quatrième Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus aura lieu le 7 septembre 2023 autour du thème « Ensemble pour un air pur », soulignant que le monde a besoin de partenariats solides, d’un investissement accru et du partage des responsabilités pour venir à bout de la pollution atmosphérique.
Perçue comme le premier risque environnemental pour la santé de ces dernières années, la pollution atmosphérique peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des cardiopathies et pneumopathies, une insuffisance respiratoire, pouvant par exemple prendre la forme d’une pneumonie, et des cancers. Alors que plus de 99 % de la population mondiale respire un air pollué, des spécialistes soulignent que nous devons agir sans plus attendre pour protéger la santé et assurer le bien-être des individus. La pollution atmosphérique est en outre fortement corrélée à l’aggravation de la crise climatique, et elle a une incidence sur les écosystèmes, menaçant la sécurité alimentaire et la productivité économique.
Compte tenu de la nature transfrontalière de la pollution atmosphérique, des spécialistes signalent que la collaboration entre les gouvernements, les organisations de développement, le secteur privé, la société civile et le milieu universitaire est essentielle pour réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air. Il est nécessaire de développer la base de données scientifiques à notre disposition, de surveiller la qualité de l’air, de promouvoir l’action concernant plusieurs secteurs clés, et de favoriser les partenariats à l’échelle locale, nationale et mondiale afin de résoudre ce problème et de protéger la santé humaine et les moyens de subsistance.
Organisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus vise à souligner le rôle capital d’un air pur, à sensibiliser et à pousser à l’action en vue d’améliorer la qualité de l’air.
« Avec le thème de cette année, “Ensemble pour un air pur”, nous cherchons à promouvoir une collaboration concernant plusieurs pays et territoires, impliquant différents secteurs et ne supposant pas de cloisonnement dans le but de réduire la pollution atmosphérique et de mobiliser des fonds et des investissements en faveur de mesures et solutions relatives à la qualité de l’air », indique Martina Otto, Responsable du secrétariat de la Coalition pour le climat et la qualité de l’air, formée par le PNUE. « Tout le monde a un rôle à jouer, et tout le monde peut y gagner. L’air pur est une composante fondamentale d’un environnement sûr, propre, sain et durable. »
La pollution atmosphérique provient d’une multitude de sources, parmi lesquelles les installations industrielles, l’industrie extractive, l’utilisation d’énergie dans les foyers, les véhicules, les incendies et l’incinération de déchets.
La surveillance de la qualité de l’air est essentielle pour analyser la pollution atmosphérique et définir les mesures prioritaires qui permettront de se mettre aux normes relatives à la qualité de l’air et d’atteindre les objectifs de santé publique. Toutefois, elle ne fait l’objet d’aucune obligation juridique dans 37 % des pays, et des spécialistes se préoccupent de la rigueur de cette surveillance dans beaucoup d’autres pays.
Afin de combattre la pollution atmosphérique, les gouvernements doivent mettre en œuvre une législation et des mesures incitatives qui entraînent des investissements en faveur d’un air pur concernant différents secteurs. Il existe des solutions éprouvées et économiques à la pollution atmosphérique qui peuvent produire plusieurs avantages considérables en matière de santé et réduire le réchauffement climatique à court terme. Une transition énergétique juste et des approches à zéro émission nette en ce qui concerne le transport, les bâtiments et d’autres domaines peuvent également produire des avantages sur le plan de la qualité de l’air.
Dans le même temps, l’abandon de modes de production et de consommation non durables peut réduire les émissions de polluants nocifs. Les individus peuvent faire évoluer leur mode de vie afin de réduire leurs émissions tout en appelant les gouvernements, les entreprises, y compris des institutions financières, à s’engager à atteindre zéro émission nette.
Par l’intermédiaire de la Coalition pour le climat et la qualité de l’air, le PNUE collabore avec des gouvernements, des organisations intergouvernementales, des entreprises, des institutions scientifiques et des organisations de la société civile dans le but de réduire les émissions de carbone noir, de méthane, d’ozone troposphérique et d’autres polluants qui contribuent à la crise climatique et mettent en péril la santé humaine. Le PNUE, la Coalition pour le climat et la qualité de l’air et l’Organisation mondiale de la Santé ont lancé la campagne « BreatheLife » en 2017 afin de mobiliser des villes et des communautés pour réduire les répercussions de la pollution atmosphérique.
En 2022, la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus a mis l’accent sur la nature transfrontalière de la pollution atmosphérique, les conséquences de cette dernière à l’échelle mondiale et la nécessité d’une action collective. En 2021, elle portait sur les effets de l’air pollué sur la santé, une question particulièrement pertinente dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Sa première édition, en 2020, a mis l’accent sur la nécessité d’un air pur pour tous et toutes et sur l’accès équitable à un air pur.
Tous les 7 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus. Cette journée vise à sensibiliser et promouvoir des actions en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air. Cette journée appelle le monde entier à chercher de nouvelles pratiques, à réduire les niveaux de pollution atmosphérique dont l’humanité est responsable, et à garantir le respect du droit de chaque personne, où qu’elle se trouve, à respirer un air pur.