UNEP / Lisa Murray
19 Mar 2021 Récit Fresh water

À l’échelle mondiale, 3 milliards de personnes sont exposées à un risque pour la santé en raison de la rareté des données sur la qualité de…

UNEP / Lisa Murray

À l’échelle mondiale, plus de 3 milliards de personnes sont exposées à des maladies en raison du manque de données sur la qualité de l’eau de leurs rivières, de leurs lacs et de leurs eaux souterraines. En plus de cela, un cinquième des bassins fluviaux du monde connaît des fluctuations dramatiques de la disponibilité en eau, et 2,3 milliards de personnes vivent dans des pays classés « sous pression hydrique », dont 721 millions dans des zones où la situation de l’eau est « critique ». selon des recherches récentes menées par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et ses partenaires.

« Notre planète fait face à une triple crise : celle des changements climatiques, de la perte de biodiversité, de la pollution et des déchets. Ces crises ont un lourd impact sur les océans, les fleuves et les rivières, les mers et les lacs », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. « Il est essentiel de recueillir des données régulières, complètes et à jour pour gérer nos ressources en eau de façon plus durable et assurer l’accès à de l’eau salubre pour tous. »

Nous possédons peu de données sur l’état mondial des écosystèmes d’eau douce et cela de façon historique. Pour combler cette lacune, le PNUE a utilisé les technologies d’observation de la Terre pour suivre, sur de longues périodes, l’évolution des écosystèmes d’eau douce. Les chercheurs ont sondé plus de 75000 plans d’eau dans 89 pays et ont constaté que plus de 40 % étaient gravement pollués.

Les chiffres, présentés le 18 mars lors d’une réunion de haut niveau des Nations Unies sur les objectifs liés à l’eau dans le Programme de développement à l'horizon 2030, suggèrent que le monde prend du retard sur une campagne mondiale visant à fournir de l’eau potable à toute l’humanité. Les données du PNUE indiquent que le monde n’est pas sur la bonne voie pour parvenir à une gestion durable de l’eau d’ici 2030 et que les efforts devraient être multipliés par deux au cours des neuf prochaines années pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 6 – qui exhorte à « la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous ».

Coordonné par ONU-Eau, le PNUE, avec sept autres agences des Nations Unies, fait partie de l’Initiative pour le suivi intégré, un programme mondial conçu pour aider les pays à suivre et à rendre compte des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’ODD 6. Le PNUE est responsable de trois des 11 indicateurs – sur la qualité de l’eau ambiante, sur la gestion intégrée des ressources en eau et sur les écosystèmes d’eau douce.

Les données recueillies par le PNUE sont actuellement analysées afin de suivre l’impact des pressions environnementales telles que les changements climatiques, l’urbanisation et l’utilisation des terres, entre autres, sur les ressources mondiales en eau douce.

Mme Andersen a déclaré que l’information aiderait à éclairer la prise de décisions environnementales aux plus hauts niveaux.

Accélérer l'action

Pour accélérer l'action nationale dans le domaine de l'eau, le Cadre mondial d'accélération de l'Objectif de développement durable 6, a été lancé en 2020. Il vise à mobiliser l'action des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des Nations unies afin d'aligner les efforts, d'optimiser le financement et de renforcer les capacités et la gouvernance pour gérer les ressources en eau.

Chaque année, le 22 mars, les Nations Unies célèbre la Journée mondiale de l'eau, afin de sensibiliser au rôle essentiel de l'eau pour la sécurité alimentaire, la production d'énergie, l'industrie et d'autres facettes du développement humain, économique et social. Cette année, le thème de la journée est "valoriser l'eau". Il est reconnu qu'une gestion efficace et équitable de l'eau a des effets catalyseurs sur l'ensemble du Programme de développement à l'horizon 2030.

 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Joakim Harlin : joakim.harlin@un.org