Les incendies en cours dans la forêt amazonienne sont un rappel sévère des crises environnementales liées au climat, à la biodiversité et à la pollution auxquelles le monde est confronté.
Nous ne pouvons pas nous permettre d’endommager davantage cette précieuse ressource naturelle qui abrite 33 millions de personnes dont 420 communautés indigènes, 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d’eau douce et plus de 370 types de reptiles. L'Amazonie, tout comme d'autres forêts majeures telles que les forêts tropicales ombrophiles du bassin du Congo et d'Indonésie, constitue une défense naturelle contre le réchauffement climatique grâce à sa capacité à atténuer les effets du changement climatique et à s'y adapter. La gérer durablement constituera un élément essentiel pour remédier aux dommages déjà causés. Si on ne met pas fin aux dommages, la santé et les moyens de subsistance des êtres humains seront gravement endommagés, ce qui aura pour effet de décimer la riche biodiversité et de rendre le monde encore plus exposé aux crises climatiques et à un plus grand nombre de catastrophes.
Le Programme des Nations Unies pour l'environnement est prêt à collaborer avec les États membres, y compris le Brésil, pour faire face à la crise actuelle et soutenir leurs efforts pour atteindre les objectifs ambitieux de l'Accord de Paris. Le Brésil a fait preuve d'une longue tradition d’action en faveur de la protection de l’Amazonie et nous continuerons à collaborer avec le gouvernement et le peuple brésilien en fournissant la science, les outils et les évaluations nécessaires pour guider les politiques fondées sur des données factuelles, à convoquer les États membres pour faire face aux défis environnementaux urgents et à plaider au nom de l’Amazonie et des autres forêts du monde entier.
À l'occasion du Sommet Action Climat organisé par le Secrétaire général en septembre, nous nous joindrons aux États membres, aux collègues des Nations Unies, au secteur privé et à la société civile pour appeler à une protection accrue des forêts de la planète et des défenseurs de l'environnement qui consacrent leur vie à préserver ces ressources.
Nous exhortons les États Membres à se réunir et à prendre les mesures nécessaires pour éteindre les incendies en cours, empêcher que de nouveaux incendies ne se déclarent et protéger l'Amazonie dans l'intérêt du Brésil et du monde entier
Inger Andersen
Secrétaire général adjointe des Nations Unies et directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement