La communauté internationale est confrontée à une perte mondiale de la diversité biologique à une échelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La crise de la biodiversité est aussi une crise des droits humains. La perte de biodiversité compromet la capacité de toutes les personnes, partout dans le monde, à jouir de leurs droits humains, mais elle est particulièrement dévastatrice pour les Peuples Autochtones et d’autres populations qui dépendent directement des écosystèmes naturels pour leur bien-être matériel, culturel et spirituel.Pour être couronnés de succès, les efforts de conservation de la nature doivent reconnaître les droits et les contributions des personnes qui, de par leurs modes de vie, aident à sa protection. Il est nécessaire de prioriser plus particulièrement les droits et les méthodes de gestion et de conservation de la nature des Peuples Autochtones, des communautés afrodescendantes et autres communautés tribales, ainsi que des paysans
Entre 2022 et 2024, le Programme des Nations Unies pour l'environnement a supervisé un processus visant à clarifier la manière dont les normes existantes en matière de droits humains s'appliquent aux organisations privées de conservation et aux bailleurs de fonds. Ce processus a abouti à l’élaboration des Principes fondamentaux en matière de droits humains, à l’intention des organisations privées de conservation et des bailleurs de fonds, qui sont détaillés dans ce document. Les principes ont fait l’objet de larges consultations avec les titulaires de droits, y compris les Peuples Autochtones, les organisations basées sur les droits, les experts, les organisations privées de conservation et les bailleurs de fonds. Plutôt que de créer de nouveaux droits ou devoirs, ou de supplanter les normes et réglementations existantes, les principes reflètent et clarifient les normes et réglementations en matière de droits humains qui sont déjà applicables dans le domaine de la conservation. Dans l'ensemble, l'adhésion à ces principes favorise une approche de la conservation responsable et fondée sur les droits et inclusive en termes de genre. En fin de compte, cela est bénéfique pour tous les êtres ni partagent cette belle planète.
Principes fondamentaux en matière de droits humains, à l’intention des organisations privées de conservation et des bailleurs de fonds
- Premier principe : respecter les droits humains
- Deuxième principe : respecter les droits des Peuples Autochtones
- Troisième principe : respecter les droits de toutes les communautés, groupes et individus
- Quatrième principe : appliquer le principe de diligence raisonnable en matière de droits humains
- Cinquième principe : mener des consultations de bonne foi
- Sixième principe : prévenir les atteintes aux droits humains
- Septième principe : mettre en place des mécanismes efficaces pour la restauration et la réparation
- Huitième principe : se prémunir contre toute violation des droits humains ou abus dans le cadre des partenariats
- Neuvième principe : prévenir les violations des droits humains commises dans le cadre de l'application de la loi
- Dixième principe : rendre régulièrement des comptes en matière de droits humains