Ce rapport conjoint du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et du WWF, intitulé "Un avenir pour tous : la nécessité d'une coexistence entre l'être humain et la vie sauvage" ('A future for all - the need for human-wildlife coexistence'), révèle qu'à l'échelle mondiale, les massacres liés aux conflits touchent plus de 75 % des espèces de félins sauvages, ainsi que de nombreuses autres espèces de carnivores terrestres et marins, comme les ours polaires et les phoques moines de Méditerranée, et de grands herbivores comme les éléphants.
Selon le rapport, qui présente les contributions de 155 experts de 40 organisations basées dans 27 pays, les conflits entre l'être humain et la vie sauvage sont autant un problème de développement et d'humanité qu'un problème de conservation. Ils affectent les revenus des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs artisanaux et des populations autochtones, en particulier ceux qui vivent dans la pauvreté et qui n'ont pas de moyens de subsistance ; ils entravent l'accès à l'eau des communautés qui sont en concurrence avec la faune sauvage pour les sources d'eau locales ; et ils créent des inégalités, car ceux qui paient le prix de la cohabitation avec la faune sauvage ne bénéficient pas des avantages de la coexistence, entre autres choses. Pourtant, bien qu'il soit fortement lié aux Objectifs de développement durable (ODD), le conflit être humain-faune continue d'être négligé par les décideurs politiques.
[Communiqué de presse (en anglais)] - Le conflit être humain-vie sauvage est l'une des plus grandes menaces pour les espèces sauvages - Rapport du WWF et du PNUE.