Une grande partie du travail du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ne fait pas la une des journaux et implique certains aspects comme l'analyse des lacunes, les évaluations, les plans d'action stratégiques et la formation des gouvernements à l'utilisation de certaines bases de données, par exemple.
L'un de ces projets qui entre dans cette catégorie est l'Appui aux pays éligibles pour la production de leur 6ème rapport national à la Convention sur la diversité biologique.
"Certains de nos travaux peuvent sembler ennuyeux aux yeux du public, mais il n'en demeure pas moins essentiel de changer de cap pour certaines questions environnementales", déclare Antony Kamau, responsable de programme au PNUE qui travaille au projet. "Il fournit également des données vitales pour la planification nationale et constitue la principale ressource pour les évaluations mondiales de l'application de la Convention sur la diversité biologique."
Signée par 150 chefs de gouvernement lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, la Convention sur la diversité biologique vise à promouvoir le développement durable. Conçue comme un outil pratique pour concrétiser les principes d'Action 21, la Convention reconnaît que la diversité biologique ne se limite pas aux plantes, aux animaux et aux micro-organismes et à leurs écosystèmes : elle concerne les personnes et notre besoin en sécurité alimentaire, en médicaments, en air frais et en eau, en logements et d'un environnement propre et sain pour vivre.
Le projet fournit un appui technique et financier aux pays en développement, aux petits États insulaires et aux pays en transition pour leur permettre de rendre compte des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs d'Aichi en matière de diversité biologique et des Objectifs nationaux en matière de biodiversité connexes, conformément à l'article 26 de la Convention.
En plus de faciliter des projets bénéficiant du soutien financier du Fonds pour l'environnement mondial, le PNUE collabore avec d'autres partenaires pour fournir une assistance technique sur mesure et mettre au point des outils qui améliorent l'acquisition de données de qualité et scientifiquement fiables en vue d'améliorer les rapports.
Ces outils comprennent des lignes directrices et un manuel de ressources sur l'établissement de rapports, des documents d'orientation sur l'engagement des parties prenantes et l'égalité des sexes, ainsi que des plates-formes spécifiques élaborées pour l'utilisation d'indicateurs de biodiversité et de données spatiales, telles que le laboratoire des Nations Unies sur la biodiversité (UN Biodiversity Lab). Cet appui s'étend également aux ateliers de renforcement des capacités et aux webinaires visant à aider les pays à mieux utiliser ces données et outils et à interpréter les documents d'orientation de la Convention pour améliorer l'établissement des rapports.
"Au cours des dernières années, et grâce à ce soutien, la qualité des rapports nationaux et les délais de soumission se sont améliorés", affirme Antony Kamau.
Que sont les rapports nationaux à la Convention sur la diversité biologique ?
Dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, chaque pays adopte des stratégies et des plans d'action nationaux en matière de biodiversité. Les pays souscrivent également aux stratégies et cadres mondiaux (actuellement le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, qui comprend les objectifs d'Aichi en matière de biodiversité). La Convention exige que les pays présentent des rapports nationaux tous les quatre ans pour faire le point sur l'état d'avancement de leurs plans nationaux et sur leur contribution aux objectifs mondiaux.
"Les 6e rapports nationaux sont particulièrement importants car ils fourniront un examen final du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et de la réalisation des objectifs d'Aichi en matière de biodiversité", affirme Michele Poletto, chargé de programme au PNUE travaillant sur le projet. "En outre, ils alimenteront le débat en cours sur le futur Cadre mondial pour la biodiversité après 2020, qui ouvrira la voie à une action internationale en faveur de la biodiversité jusqu'en 2050."
Le PNUE aide les gouvernements à respecter leurs engagements au titre des trois conventions de Rio : la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.
Financé par le Fonds pour l'environnement mondial, le projet, qui soutient 139 pays, a démarré fin 2017 et se poursuivra jusqu'à la mi-2020. Les partenaires sont le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, le Programme des Nations Unies pour le développement et le Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature (WCMC) du PNUE.
Pour plus d'informations, veuillez contacter Antony Kamau : Antony.Kamau@un.org ou Michele Poletto : Michele.Poletto@un.org