La Sierra Leone jouit d’une vie animale et végétale diversifiée et d’un environnement riche, comprenant des savanes, des chaînes de montagnes et l’île de Tiwai, l’une des rares étendues de forêt tropicale ancienne encore présentes en Afrique occidentale. À l’instar de la richesse de son paysage national, son gouvernement et sa population demeurent résilients alors qu’ils continuent à se développer et à se remettre d’une longue guerre civile.
L’un des principaux objectifs du Gouvernement est de protéger ses citoyens contre les risques sanitaires causés par une mauvaise gestion des produits chimiques et des déchets. Le Gouvernement sierra-léonais travaille donc avec le Programme de gestion des produits chimiques et des déchets du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur un projet d’une durée de deux ans.
Surmonter le manque de financement et de ressources La Sierra Leone est Partie aux conventions de Bâle, de Rotterdam, de Stockholm et de Minamata, des instruments de protection des Nations unies qui traitent les aspects essentiels de la gestion des produits chimiques et des déchets. Afin d’accroître sa capacité de mettre en œuvre ces instruments, le Gouvernement sierra-léonais, avec le soutien du Programme spécial, va :
1. Établir un profil national sur les produits chimiques et les déchets ;
2. Élaborer un plan d’action national qui engage les secteurs public et privé ;
3. Renforcer les capacités d’établissement de rapports et de mise en œuvre des parties prenantes qui sont essentielles pour lutter contre les problèmes liés aux produits chimiques et aux déchets dans le pays.
Ces mesures permettront de renforcer les capacités inadéquates du pays en matière de gestion des déchets, qui sont le résultat d’un financement et de ressources insuffisants. Cette situation met en péril l’environnement naturel et la santé de ses sept millions de citoyens, ajoutant un lourd fardeau à un pays encore affecté par son histoire récente marquée par la guerre.
Le déversement incontrôlé de déchets et le brûlage de déchets solides à ciel ouvert constituent un problème persistant qui est aggravé par le manque de décharges aménagées et d’installations de traitement et de stockage des déchets. Ainsi, tant les particuliers que les entreprises du secteur privé continuent à éliminer les déchets de manière inappropriée. Pratiquement tous les types de déchets qui ne peuvent pas être réutilisés sont brûlés dans des décharges, y compris les plastiques, ce qui provoque des émissions toxiques.
Établir un profil national
Le profil national présentera les faits existants en matière de gestion des produits chimiques et des déchets dans le pays et fournira ainsi les données et les informations nécessaires au projet. Le profil comprendra les politiques actuelles relatives aux entreprises des secteurs de la fabrication, de l’extraction minière, de l’agriculture, de la pharmacie, de l’automobile et des infrastructures, dont les produits chimiques et les déchets se retrouvent souvent dans les collectivités. Le profil décrira également les menaces pour la santé et l’environnement que les produits chimiques et les déchets représentent lorsqu’ils ne sont pas éliminés de manière appropriée.
Une fois complet, le profil servira à élaborer un plan d’action national visant à combler les écarts entre les pratiques actuelles du pays en matière de gestion des produits chimiques et des déchets et les meilleures pratiques décrites dans les conventions relatives aux produits chimiques et aux déchets. Le plan d’action définira également les rôles et les responsabilités des acteurs gouvernementaux travaillant dans les agences de santé publique et d’environnement, les délais et les budgets de mise en œuvre, ainsi que les sources de financement potentielles pour obtenir davantage de fonds.
Plan d’action
Le plan d’action détaillera une feuille de route afin d’impliquer les secteurs public et privé dans les activités de gestion des produits chimiques et des déchets.
L’une des solutions recensées pour lutter contre le déversement incontrôlé de déchets et le brûlage à l’air libre consiste à offrir des opportunités commerciales aux habitants des décharges et aux directeurs d’entreprise privée.
Une autre possibilité consiste à travailler directement avec les conseils locaux pour lutter contre les décharges à ciel ouvert et l’incinération des déchets. Dans le cadre d’ateliers, les membres du conseil seront formés à surveiller et à signaler ces pratiques dans leur collectivité, et apprendront les meilleures techniques et pratiques environnementales pour réduire la quantité de déchets brûlés et mis en décharge.
Cette participation des secteurs public et privé pourrait s’avérer essentielle pour gérer efficacement les produits chimiques et les déchets à long terme.
Améliorer l’établissement de rapports et l’application des règles
Pour les acteurs qui travaillent à l’amélioration de la gestion des produits chimiques et des déchets en Sierra Leone, la formation et le renforcement continu des capacités sont essentiels. Ainsi, dans le cadre du projet, un expert en produits chimiques et en gestion des déchets sera engagé pour développer des outils de formation incluant un résumé des exigences réglementaires. Ces outils permettront également de clarifier les sanctions, les listes de contrôle et les procédures opérationnelles standard liées à l’inspection et au suivi, les feuilles de collecte de données et les modèles de rapport.
Cela permettra de renforcer les capacités de mise en œuvre et d’établissement de rapports sur les produits chimiques et les déchets pour le personnel des services répressifs, les membres des conseils locaux et les gestionnaires de décharge. La participation des recycleurs et des entreprises considérées comme génératrices de produits chimiques et de déchets à la formation témoigne de l’objectif du Gouvernement de mobiliser activement le secteur privé.
Grâce à ces initiatives, le Gouvernement sierra-léonais sera mieux à même de gérer efficacement le fardeau que représentent les produits chimiques et les déchets. La réussite du projet constituera une avancée majeure vers le respect des obligations qui lui incombent en vertu des conventions relatives aux produits chimiques et aux déchets et, surtout, vers la protection des Sierra-Léonais et de leur environnement pour les générations à venir.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Secrétariat du Programme spécial à l’adresse suivante : unepchemicalsspecialprogramme@un.org.