Alors que nous célébrons la Journée internationale de la biodiversité, il est important de reconnaître que comprendre l’influence des femmes et des hommes sur les ressources naturelles et les différences en termes de capacités, de compétences et de connaissances est essentiel pour concevoir des solutions durables et inclusives aux défis de la gestion de la biodiversité. Les praticiens et les décideurs doivent aborder la question des différences liées au genre lors de la conception et de la mise en œuvre de ces solutions dans le contexte plus large du développement durable.
La Convention sur la diversité biologique aborde les questions de genre en identifiant et en évaluant les rôles différenciés des femmes et des hommes vis-à-vis de la biodiversité, y compris les différentes responsabilités, priorités, pouvoir de décision et connaissances, qui affectent tous la manière dont les individus utilisent et gèrent les ressources biologiques.
L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes constituent l’un des trois piliers du MedProgramme, une nouvelle initiative menée par le PNUE/PAM pour la durabilité en Méditerranée et financée par le FEM. L'un des objectifs du MedProgramme est de maintenir une biodiversité d'importance mondiale dans les paysages terrestres et marins de la Méditerranée, notamment à travers la protection de la biodiversité marine dans les aires marines protégées de Libye dans le cadre du sous-projet (GEF ID 10158) intitulé « Appui à la gestion et extension des aires marines protégées en Libye ». Conformément à stratégie en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes, toutes les activités du projet favoriseront le rôle des femmes dans la gestion durable de l’environnement.
Par le biais de la stratégie en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes, les partenaires exécutifs du MedProgramme (qui comprennent, en plus des composantes du PAM, trois banques multilatérales de développement, le Programme hydrologique international de l'UNESCO, le Partenariat mondial pour l'eau, le Bureau du programme méditerranéen du WWF et l'UICN) se sont engagés à mettre en œuvre des activités sensibles au genre permettant de transcender les inégalités persistantes entre les sexes.
Dans le cadre du sous-projet du MedProgramme en Libye, des données ventilées par sexe seront collectées dans le cadre d'enquêtes socio-économiques et seront analysées pour s'assurer que les points de vue des femmes et des hommes sur la gestion des AMP sont pris en compte. Des efforts ciblés viseront à promouvoir la participation des femmes aux structures de gouvernance des AMP, aux consultations des parties prenantes, à la formation et au réseau de parties prenantes à établir pour la conservation de la mégafaune marine et des habitats clés dans des sites spécifiques.
D'autres sous-projets du MedProgramme abordent également le lien entre le genre et la biodiversité à travers le prisme de la préservation des écosystèmes. Par exemple, le sous-projet (GEF ID 9687) intitulé « Zones côtières méditerranéennes : sécurité hydrique, résilience climatique et protection des habitats » vise à améliorer la sécurité hydrique, la santé humaine et écosystémique et la résilience climatique dans les hotspots côtiers en adoptant des stratégies nationales de GIZC et des plans côtiers sensibles au genre. Il vise également à améliorer la durabilité des services fournis par les aquifères côtiers et les écosystèmes côtiers liés aux eaux souterraines.
Reconnaissant le rôle des femmes dans l’adaptation au changement climatique grâce à la préservation d’importants habitats naturels et paysages, une campagne de sensibilisation sur « Les femmes dans la gestion côtière » sera lancée dans le cadre du MedProgramme.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’égalité des sexes dans le contexte des travaux du système PNUE/PAM-Convention de Barcelone, nous vous recommandons les articles suivants :
- Women in leadership: Achieving an equal future in a COVID-19 world
- Sheroes of sustainability in the Mediterranean