Quelles sont les nouveautés du rapport de cette année ?
Le rapport constate que les progrès en matière de financement de l'adaptation ne sont pas assez rapides pour combler l'énorme écart entre les besoins et les flux, ce qui contribue à un retard persistant dans les efforts de planification et de mise en œuvre de l'adaptation.
Les flux de financement public international de l'adaptation vers les pays en développement sont passés de 22 milliards de dollars US en 2021 à 28 milliards de dollars US en 2022 : la plus forte augmentation absolue et relative en glissement annuel depuis l'Accord de Paris. Cela reflète les progrès réalisés dans le cadre du Pacte de Glasgow sur le climat, qui exhortait les nations développées à au moins doubler le financement de l'adaptation aux pays en développement par rapport aux 19 milliards de dollars US (niveaux de 2019) d'ici 2025. Cependant, même en atteignant l'objectif du Pacte de Glasgow sur le climat, le déficit de financement de l'adaptation, estimé entre 187 et 359 milliards de dollars par an, ne serait réduit que d'environ 5 %.
Le rapport appelle les nations à prendre les devants en adoptant un nouvel objectif collectif quantifié pour le financement de la lutte contre le changement climatique et en incluant des éléments d'adaptation plus importants dans leur prochaine série d'engagements en matière de climat, ou contributions déterminées au niveau national, prévue pour le début de l'année 2025.
Compte tenu de l'ampleur du défi, combler le déficit de financement de l'adaptation nécessitera également des approches novatrices pour mobiliser des ressources financières supplémentaires. Il est essentiel de renforcer les facteurs favorables pour débloquer des financements innovants en faveur de l'adaptation. Un investissement dans l'adaptation stratégique et transformationnelle, plus difficile à financer, sera également nécessaire. Le financement de l'adaptation doit passer d'un financement réactif, progressif et basé sur des projets à une adaptation plus anticipative, stratégique et transformationnelle.
Outre le financement, il est nécessaire de renforcer le développement des capacités et le transfert de technologies afin d'améliorer l'efficacité des mesures d'adaptation. Le rapport fournit des recommandations pour améliorer les efforts, qui sont souvent mal coordonnés, coûteux et à court terme.
Dans l'ensemble, il faudra redoubler d'efforts pour atteindre l'objectif mondial en matière d'adaptation grâce aux onze cibles du cadre de l'EAU pour la résilience climatique mondiale.